Salut tout l’monde !

Après de nombreux moins d’entraînement, et alors que la prochaine expédition aura lieu dans à peine 6 semaines… Je crois venu le moment de reparler un peu du travail physique.

Il y a un an, malgré un bon passé sportif, j’étais hors de forme. Alors que mon rêve exige lui une condition physique d’athlète. Très bien, je ne pouvais donc m’en sortir qu’en souffrant beaucoup. J’ai débuté un entraînement intense: quelques 5 sorties par semaine, mêlant course et traction de pneus. Ainsi que quelques exercices de musculation.

Je partais de loin: je n’arrivais qu’à trainer un seul pneu, pendant 20 minutes, au bout d’une lamentable corde en chanvre qui me sciait les hanches et cassait au bout d’un quart d’heure. Et à courir, tout juste une vingtaine de minutes…

Quelques mois plus tard, j’arrivais à courir 3 heures, et tirer jusque 3 pneus pendant des heures ! Le passé sportif a du aider, mais ce sont les innombrables heures passées à souffrir dehors, encore et encore, qui m’ont permis ces énormes progrès. Et bien sûr, le rêve que j’avais le sentiment de poursuivre à chaque pas que je faisais. Hors de question de le laisser filer.

Gérer la cadence d’entraînement était plutôt délicat: tracter 100kg, 10 heures chaque jour, pendant plus d’un mois, dans les conditions extrêmes du Groenland ? Un défi physique monstrueux. L’envie de m’entraîner comme un malade et tout casser aussi. Mais je devais garder la tête froide: en allant trop vite, je me blesserai probablement, et mettrai en péril mon rêve.  En revanche, en allant trop lentement, je ne serai pas assez fort en Avril. Et alors, je n’arriverai jamais de l’autre côté du Groenland…

En Juillet, je me suis blessé au genou. Syndrome de l’essuie-glace. J’ai été trop vite: on ne passe pas de 15 minutes de course à 3 heures en 3 mois sans conséquences. Cela ne me gênait toutefois pas pour tirer mes pneus. Alors, depuis je n’ai plus fait que ça, comme un dératé, 5 fois par semaine.

En parallèle, grâce à l’aide de kiné/ostéopathes, le processus de rééducation semble porter ses fruits: je peux enfin recourir ! Grâce à la Ville de Saint Étienne du Rouvray, j’ai la chance d’être suivi par l’Institut Régional de Médecine du Sport et de la Santé, où j’ai passé des tests physiques hier.

Ils sont plutôt positifs: condition physique excellente. Mon cœur est comme une grosse cylindrée: capable de délivrer pas mal de puissance dans mes jambes. Top, merci les pneus ! 
Mais il me reste un axe de progression intéressant: ce gros moteur a tendance à trop envoyer pour un effort modéré, et pourrait être plus économe. Cela s’appelle l’endurance fondamentale: je paie là les 6 mois passés sans courir.

Il me reste quelques semaines pour transformer ce gros moteur à injection, en un gros moteur diesel.

Voilà, je suis bon pour quelques milliers de kilomètres de vélo/course !