L’Art délicat du bivouac hivernal (tente/sac de couchage)

Vous vous demandez en quoi un bivouac hivernal diffère d’un camping d’été, ou encore de quelle manière choisir votre tente, votre sac de couchage, pour vous confronter à des températures glaciales ?

Vous faites très bien de vous poser la question ! Certaines connaissances, choix sont si importants qu’ils font la différence entre la vie et la mort, au premier degré. Si vous maîtrisez votre sujet (entre autres… Bien entendu ! ), alors ce sont les portes de l’Arctique qui s’ouvrent à vous. Croyez moi, elles valent largement qu’on se donne la peine de les ouvrir, même si ce n’est pas facile !

Dans cet article, j’évoquerai donc certains aspects du bivouac hivernal, ainsi que le choix de la tente et du sac de couchage. Il n’a pas vocation à se substituer à un entraînement sérieux, et toutes connaissances méritent d’être approfondies. C’est une simple introduction au bivouac hivernal, en régions polaires.

Si d’autres sujets vous intéressent, vous pouvez consulter ces autres articles (en cours de rédaction !):

  • S’alimenter en milieu polaire (nourriture, réchaud, popote…)
  • S’orienter, communiquer (Technique, GPS, téléphone satellite, boussole… )
  • Progresser en ski-pulka (ski, pulka, crampons… )
  • S’habiller par -40°C (vêtements d’expédition)
  • Médication, hygiène
  • Technique: affronter ours polaires et crevasses

Vous pourrez également retrouver des liens vers le matériel que j’utilise. Ceux-ci pointent vers les sites de mes partenaires, qui m’ont aidé pour cette expédition et beaucoup appris ! Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les contacter: ils sont experts dans leur domaine.

 

Mon matériel

Tente: Hilleberg Nammatj 2 GT

Sac de couchage: Bison GWS de Western Moutaineering

Matelas: Exped Downmat 9

Tapis de sol: Exped Doublemat Evazote

VBL: Hot VBL

A quoi ça ressemble, un bivouac polaire ?

Le froid glacial cherche la moindre faille pour s’insinuer jusqu’à l’os. Exténué, le visage martyrisé par le vent polaire, la perspective de confort offerte par une maison  peut alors sembler lointaine. Et pourtant ! On n’est pas tout à fait sans abri. Sa maison, on la porte dans sa pulka, ou plus rarement sur son dos. Si elle ne permet pas de regarder la télévision, l’idée de se réfugier dans sa tente puis s’emmitoufler dans son sac de couchage a largement de quoi faire baver !

Après une longue journée d’efforts, vient le moment d’installer son bivouac. Il faut alors choisir un terrain aussi plat et ferme que possible, ne pas hésiter à se servir de sa pelle et ses jambes si ça ne l’est pas suffisamment. Il faut profiter de cette ultime grosse dépense d’énergie pour ne pas trop se refroidir, puisque l’on a cessé d’avancer.

Objectif: monter la tente. Mais comment s’y prendre ? Car l’on est confronté à plusieurs problèmes, inconnus lorsqu’il s’agit de camper en Juillet sur la côte d’azur. Tout d’abord, au Groenland et en Antarctique, il faut s’attendre à se retrouver parfois maltraité par des vents extrêmement violents: les vents catabatiques. C’est avec une tente éprouvée, de construction très solide que l’on partira (lire le chapitre suivant pour savoir comment la choisir). Cette tente, on doit pouvoir l’installer rapidement, même dans des conditions abominables.

Lorsque les vents sont très puissants, la technique consiste, en gros, en évoluant à genoux, à:

  • Construire un mur de glace devant la tente si les vents sont très violents, pour la protéger du vent.
  • Planter d’abord au moins deux ancres dans la neige ou la glace (voir quel type d’ancre dans le chapitre concernant la tente).
  • Déplier ensuite la tente à plat sur le sol (si c’est une tente tunnel, attention à la mettre dans le bon sens), et l’attacher par sécurité à soi ou à sa pulka, pour éviter qu’elle ne file à l’anglaise par la voie des airs.
  • Attacher l’avant de la tente aux deux ancres, insérer les arceaux si nécessaire, leur donner de la tension (certaines configurations permettent de garder les arceaux dans la tente, même rangée dans la pulka: c’est un précieux gain de temps).
  • Tirer l’arrière de la tente le plus vite possible pour la redresser, fixer deux ancres de l’autre côté.
  • Enfin, planter autant d’ancres que possible, tendre les haubans pour renforcer la structure. Recouvrir les bords de la tente de neige et la tasser, pour empêcher le vent de la soulever: c’est fait ! La tente est prête. Home, sweet home.

Inutile de trop rentrer dans les détails: voici un exemple de comment on peut s’y prendre, avec une soufflerie. La tente utilisée dans cette démonstration est celle que j’emporte au Groenland !

Faire tout ça avec efficacité s’apprend: il faut répéter ces gestes encore et encore. Il ne s’agit pas d’errer, l’air hagard, autour de la zone de campement en se demandant où diable est ce que l’on a bien pu foutre ses ancres à neige. Ne jamais l’oublier, c’est la discipline qui nous sauve en Arctique !

La tente est montée, il ne faut emporter avec soi que le strict nécessaire. Laisser le reste dans la pulka hermétiquement fermée. Et ne pas oublier: une bonne réserve de neige qui, une fois fondue, servira à boire et cuisiner ! Si l’espace le permet, creuser une fosse à froid dans l’abside de la tente: un trou de bonne taille qui permet non seulement de gagner un peu d’espace vertical, mais aussi et surtout de concentrer l’air froid de la tente, plus lourd que l’air chaud. Chaque degré est bon prendre.

Une fois à l’abri avec tout l’équipement nécessaire, commence une routine: installation du tapis de sol, matelas, sac de couchage, séchage impératif de (nombreux) vêtements, réparations de matériel, de votre corps, cuisine… La neige doit être fondue en utilisant un réchaud multi-combustible. Pour éviter de s’intoxiquer au monoxyde de carbone, aérer la tente en utilisant toutes les ouvertures prévues à cet effet, quelle que soit la température extérieure. Cela permet aussi de limiter au maximum la condensation générée par notre propre chaleur et humidité. Lorsqu’on ne parvient pas à l’éviter, il faut tout éliminer des parois de la tente, vêtements, matériel… En utilisant une brosse.

Une envie d’aller au petit coin, pour une petite commission, alors qu’on est dans la tente ? Pas très envie de sortir, il ne fait pas beau dehors ? Et bien, on se sert d’une gourde prévue spécialement à cet effet pour uriner… Une fois que c’est fait, soit on la vide tout de suite à l’extérieur, soit on la referme et on s’en sert de bouillotte, dans son sac de couchage. Attention à ne pas oublier de la vider avant qu’elle ne gèle: la dégeler serait fastidieux et ferait consommer au réchaud de précieuses réserves d’essence…

Les tâches indispensables terminées, on peut tenter de communiquer par satellite, lire, écrire son journal de bord… Avant probablement de rapidement s’effondrer en espérant trouver le sommeil ! Si le vent hurle, prévoir des boules quies. Les parois de la tente risquent de s’agiter: si la tente est bien montée, ce n’est pas inquiétant. En cas de tempête de neige,  se réveiller toutes les deux heures, comme un navigateur, pour aller déblayer la neige autour de la tente, qui peut rapidement l’ensevelir !

Un abri digne de ce nom

Comment choisir sa tente ? Il y a plusieurs critères importants. 

  • Le premier est la robustesse de la tente: elle doit avoir une structure capable de résister à des vents très puissants, et imperméable, des tissus aux arceaux.
  • La présence d’un double-toit est requise: Il permet une meilleure isolation et limite la condensation.
  • La taille et le poids sont à considérer: il faut qu’elle soit suffisamment spacieuse pour pouvoir cuisiner, réparer son matériel… Bref, être à son aise pour les semaines, ou mois qu’on s’apprête à passer dedans. Ne pas voir trop grand non plus, il faut pouvoir la monter facilement.
  • Elle doit être aussi légère que possible, mais sans sacrifier sa résistance ! (Les tentes ultra-light d’un kilo sont éliminées d’office, plus adaptées au trek ou à l’alpinisme). Il reste moins difficile de traîner le poids de sa tente dans sa pulka que de l’avoir sur le dos.
  • La qualité de la construction est un autre élément critique: on a pas intérêt à voir les coutures ou les fermetures éclairs nous jouer un sale tour. De même, les revêtements imperméables ont tout intérêt à durer dans le temps.
  • Il faut pouvoir la monter facilement avec des gants, même dans des conditions climatiques très défavorables.
  • Idéalement, en région polaire, on choisira une couleur vive afin de pouvoir retrouver sa tente en cas de blizzard, ou d’être retrouvé plus facilement en cas de pépin…

Il existe deux grands types de tente: celles en forme de dôme, et de tunnel. Les tentes en dôme ont pour avantage d’offrir un espace vertical plus confortable, et d’être le plus souvent auto-portantes, nécessitant moins d’espace au sol pour être installées. C’est utile en montagne, mais plus anecdotique lors d’une expédition polaire: vous ne pourrez de toute façon pas vous passer de vos ancres à neige/vis à glace.

Les tentes en tunnel offrent un meilleur ratio espace/poids, permettant de ranger plus de matériel. Le double-toit est souvent solidaire de la chambre, ce qui facilite leur montage ! Leur résistance au vent est excellente si on les positionne correctement face au vent.

Il n’y a pas de forme qui soit “meilleure” que l’autre, on peut réussir son expédition avec les deux. Me concernant, j’ai opté pour une Hilleberg Nammatj 2 GT. Cette tente tunnel est une véritable référence, qui a fait ses preuves lors de nombreuses expéditions polaires. Très solide pour ses près de 4kg, elle offre un espace de vie très confortable pour une ou deux personnes, et une résistance aux éléments exceptionnelle. La qualité de construction, des matériaux… Est tout simplement irréprochable. Stable avec 4 ancres, on peut la renforcer en doublant les arceaux et/ou en ajoutant… 18 autres ancres.  En outre, elle offre la possibilité de garder les trois arceaux dans la tente, rangée dans la pulka. Ce qui fait gagner beaucoup de temps au montage. Le coût de la tente est très élevé, mais c’est le prix à payer pour une tente de cette qualité. Buy once, cry once.

Au fait, quelles ancres utiliser ? Les sardines de campeur classique sont inutiles dans la neige. Si on se trouve sur de la glace compacte, on utilisera des vis à glace. S’il y a assez de neige… Alors on peut utiliser des ancres à neige: sortes de sardines dont la forme est étudiée pour pouvoir fixer une tente dans des sols meubles (neige/sable). La technique du poids mort est aussi efficace: on remplit de neige un sac solidement accroché à un hauban, puis on l’enterre dans la neige que l’on tasse. On peut aussi utiliser ses skis, ses bâtons plantés dans la neige comme ancres.

Que faire si la tente est détruite ou qu’on la perd ? Si on s’y prends correctement, cela ne devrait jamais arriver. Mais si c’est le cas, pas le temps de se lamenter: il faut s’abriter en construisant un igloo. Cela prends quelques heures, mais un igloo bien construit est aussi chaud qu’une tente sinon plus. L’option d’en construire un tous les jours est difficilement viable s’il reste beaucoup de trajet, mais permettra au moins de rester en vie.

 

La tente Hilleberg Nammatj 2 GT, utilisée lors de ma descente de la Seine en kayak

Les ancres à neige du constructeur Norvégien Hilleberg

La technique du poids mort illustrée, avec des cailloux.

Réussir à dormir…

Massage cardiaque requis pour redonner vie à ce matelas chaque soir

Oscar aurait mieux fait de choisir le bon sac de couchage pour rester en vie.

Ce sac est absolument énorme. Il deviendra mon meilleur ami.

La structure ridiculement merveilleuse du duvet d’oie

Le VBL. Moins de 100g, pas plus gros que le poing… Mais vital !

Une expédition polaire est très exigeante pour le corps: pour tirer une pulka plus de 10 heures par jour, sans parler du reste, mieux vaut être en forme. Et quand l’expédition dure des semaines ou des mois, on ne plaisante pas avec le sommeil ! Au delà de la question du sommeil, il est difficile de maintenir sa température corporelle à 37°C quand, dehors, il peut faire -20°C, -30°C, -50°C… 

C’est là qu’intervient le choix crucial d’un bon tapis de sol, matelas et sac de couchage. En ce qui concerne le tapis de sol, on a surtout besoin de quelque chose de léger, indéchirable, pas trop volumineux, aussi isolant que possible. Ce n’est pas fait pour que l’on dorme dessus, mais on sait l’apprécier lorsqu’il faut s’assoir sur le sol pour cuisiner, ou se déplacer ailleurs que sur le matelas.

En ce qui me concerne, j’ai choisi ce modèle: l’Exped Doublemat Evazote: il est très robuste, assez grand, sèche rapidement et pèse moins de 300 grammes. Plié en deux, il est suffisamment isolant pour servir de matelas à 9°C !

Passons au matelas. Ce choix est extrêmement important: même avec le meilleur sac de couchage, on gèle littéralement si l’on est pas suffisamment isolé du sol ! L’isolation doit donc être optimale pour les températures auxquelles on se confronte. La capacité d’isolation d’un matelas se mesure par la R-Value (plus elle est élevée, meilleure est l’isolation).  Il existe différents types de matelas: en mousse, autogonflants, et gonflables. Pour une expédition polaire, on peut oublier les matelas auto-gonflants. Les matelas en mousse présentent l’avantage d’être très fiables (on ne craint pas de les crever !) et légers. En revanche, il sont volumineux. Par -40°C, il faut 4cm d’épaisseur de mousse de qualité pour s’isoler correctement du sol. C’est trop pour pouvoir rouler un matelas, à moins d’en empiler plusieurs, ce qui augmente l’encombrement.

Les matelas gonflables sont un peu plus lourds, mais un peu plus compacts. Leur principal défaut est qu’ils peuvent crever, et qu’il est fastidieux de devoir gonfler et dégonfler son matelas tous les jours. Ils peuvent aussi perdre toute faculté à vous isoler du sol si vous introduisez de l’air humide dedans lors du gonflage. L’humidité que vous exhalez va geler dans le matelas, et progressivement le foutre en l’air, vous avec. Certains matelas gonflables sont conçus de manière à ne pas trop souffrir d’une petite crevaison.

Mon choix personnel s’est porté sur l’Exped Downmat 9: c’est un matelas gonflable offrant une R-Value de 8: il permet d’isoler du sol jusque -38°C. Le système de gonflage via une pompe permet de ne pas exhaler d’air humide dedans, ce qui à mes yeux peut-être décisif pour une longue expédition. Pour gonfler le matelas, il faut actionner la pompe en lui administrant une sorte de massage cardiaque, on peut garder ses moufles !

Choisir un bon sac de couchage est, comme vous l’imaginez, primordial. Pour maintenir votre chaleur corporelle, vous n’allez pouvoir compter que sur la chaleur générée par votre corps. Cette chaleur là, il faut la garder près de vous et l’isoler de l’extérieur. C’est le rôle principal du sac de couchage: garder un maximum d’air chaud près de votre corps, et l’isoler de l’extérieur. Pour retenir un maximum d’air, votre sac de couchage sera soit composé de fibres synthétiques, soit de duvet d’oie ou de canard.

Les sacs de couchage en fibres synthétiques sont plus volumineux, moins efficaces que les sac de couchages en duvet. Ils sont aussi moins sensibles à l’humidité, faciles à entretenir, et moins chers. Malheureusement pour le portefeuille, ils sont rarement un bon choix lorsque les températures sont très basses, tant la capacité d’isolation est critique. L’isolation des sacs de couchage en duvet se fait grâce au pouvoir gonflant de ce même duvet: il est extrêmement important, (merci à la nature pour cette structure inimitable du duvet ! ), et retient donc beaucoup plus d’air que n’importe quelle fibre synthétique !

Ce pouvoir gonflant est mesuré en cuin (cubic inch). Plus il est élevé, plus le pouvoir gonflant est important. 500 cuin, et vous avez un duvet correct. 600 ou 700, c’est très bien. Au dessus, c’est excellent ! Plus il y a de duvet, mieux c’est. Pour stabiliser le duvet, on utilise des plumettes. Un ratio de 90/10 signifie qu’il y a 90% de duvet pour 10% de plumettes. Le duvet d’oie est généralement de meilleure qualité que le duvet de canard. Et plus l’oiseau est vieux, meilleure est la qualité du duvet. Les duvets les moins chers sont prélevés sur des oiseaux tués à peine arrivés à l’âge adulte… Le prix est certes plus bas, mais l’éthique est douteuse et la qualité moindre.

En ce qui me concerne, je vais me frotter à des températures pouvant descendre à -40°C. Je n’ai le droit de lésiner ni sur la qualité du duvet, ni sur la quantité, ni sur la qualité de la construction du sac. J’ai choisi le Bison GWS de Western Moutaineering. Outre l’utilisation d’une énorme quantité (1200g) d’un duvet d’une qualité excellente (850 cuin minimum garanti, 95/5), de quoi tenir jusque -40°C, ce sac est conçu de manière à empêcher la migration du duvet. Son enveloppe extérieure et d’autres parties sont en Gore Windstopper: un tissu technique permettant au sac de respirer tout en étant imperméable au vent. Une caractéristique appréciable ! Il en va de même concernant la robustesse et la qualité de construction d’éléments aussi anodins qu’une fermeture éclair. Ils ne paient pas de mine, mais de petites défaillances peuvent flinguer une expédition.

Sac de couchage, matelas, tapis de sol… C’est bon ? C’est suffisant pour dormir ? Il y a quelques petites choses à savoir. Comme mentionné, le duvet craint l’humidité. Humide, il perd toute capacité isolante. Et la nuit, on perspire. Que ce soit par l’air ou par les gouttes de sueur, on dégage de l’humidité en permanence (en moyenne 1/2 L de sueur par nuit !). Elle pénètre dans le sac, réchauffé par notre corps. Entre l’intérieur et l’extérieur du sac, elle passe sous les 0°C et gèle. Au bout d’un moment, le sac ne retient plus l’air chaud. Ce n’est plus qu’une mortelle enveloppe de glace.

Comment éviter ça ? Plusieurs choses: commencer par éviter de respirer dans le sac. On expire l’air en dehors. Ensuite, on évite de trop manger avant de dormir. La chaleur générée par une digestion fastidieuse augmente la transpiration. Enfin, on utilise un VBL (Vapor Barrier Liner). C’est une sorte de sous-sac imperméable, dans laquelle on s’emmitoufle, dans son sac de couchage. Il empêche l’humidité d’en sortir et de passer dans le sac de couchage. Ce n’est pas extrêmement agréable que de baigner dans sa propre sueur. Mais cela sauve la vie ! Le matin, on sort le VBL à l’extérieur et on le retourne. La sueur contenue dedans gèle, et il n’y a plus qu’à en débarrasser le sac d’un revers de moufle !

J’ai choisi ce modèle, de la même marque que le sac de couchage. Il est très léger, très compact, et permet même de gagner quelques degrés grâce à un revêtement réfléchissant, un peu comme une couverture de survie. Quel que soit le sac choisi, ne jamais oublier de prendre un VBL si l’expédition dure plus de trois jours. Cela vaut aussi pour les mains et les pieds: utiliser un sac plastique ou des gants de chirurgiens pour ne pas englacer ses gants/chaussures. Du moins, si l’on souhaiter garder ses doigts/orteils.

Cet article donne un bon aperçu de ce à quoi ressemble un bivouac polaire. Il permet d’avoir une idée de la façon dont on choisit certains équipements critiques, et de se rendre compte de l’existence de certains dangers, et de la manière dont on peut les maitriser. Cela ne dispense surtout pas de faire ses propres recherches et d’approfondir chacun des sujets abordés: c’est même un conseil que je vous donne !

Si certaines choses vous semblent floues, n’hésitez pas à m’envoyer un message. Et bien sûr, n’oubliez pas de lire les autres articles, ou de partager celui-ci s’il vous a plu !